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mercredi 27 avril 2011

Si peu que ce soit...

Si peu que ce soit, travailler la question de l'abandon, de cette peur là, animale, bien ancrée au plus profond, depuis l'enfance... c'est comme si j'étais resté assis pendant des heures, pendant des nuits, comme si la Chandeleur n'était qu'une arriviste sur talons aiguille, en pourpoint souple, comme si l'énergie que mettait l'ennemi à conquérir nos batteries m'avait mis à la porte de tous les ports de la mer Noire et que j'avais du me réfugier, en plein été, à Irkoutsk... Dommage pour les pissenlits, les marguerites jaunes et les fers de lance de l'insupportable contestation même pas sortie de l'oeuf et déjà dressée à se trahir. Je demeurais cette sentinelle qui ne guettait, ne surveillait plus rien, l'ennemi était dans la place, la cour intérieure, depuis longtemps, se moquant à voix basse de nos canons pointés vers le large d'où il devait venir, on en était sûr. Pas la moindre plaine, pas le pire chagrin. Je sentais seulement l'impatience des prénoms se terminant par i à me lancer l'ultimatum des souris sûres. Je les attendais sans le savoir, les prénoms en i, malgré mon obsession de ceux en a...

1 commentaire:

mimi-planet a dit…

ce texte est une merveille