Je suis bien, dans mes dépendances, jusqu’aux yeux, et ma maison n’en finit pas de finir, et j’en suis à l’impatience la plus extrême
Quand vais-je m’y installer, pour mieux partir autour du monde
-ou ce qu’il en reste, du monde!- ?
Mais tout va bien, tout va bien
J’ai l’impression qu’avec l’invention de mon nouveau blog, je suis un peu chez toi
Et c’est fou comme ça fait réagir les gens autour (FB).
Finalement les carnets c’est bien, mais écrire dans le vent, comme ça, pour personne et pour tout le monde, ça permet de sortir de sa propre petite intimité un peu étouffante
Je n’ai jamais gagné ma vie avec mon écriture "écrite" (chantée et contée, oui bien sûr), alors banco : je lance mes mots dans le vent
Tu connais le roman d’Elémir Bourges : “Les oiseaux s’envolent, et les fleurs tombent” ? Non, alors lis-le s’il te plaît, c’est édité je crois au Mercure de France.
Je dépose un baiser tendre et bien senti à la racine de tes cheveux, ma précieuse.
c'est le double, celui qui écrit, et celui qui doute, et celui qui n'a de cesse de trouver son double à l'intérieur de lui, ou alors quand le vent se lève, à l'extérieur, pour mieux revenir au départ de tout : l'intérieur, qui n'est pas le désert qu'on croit, surtout pas. Parcouru par tous les vents, ouvert aux quatre horizons, pieds nus dans la terre sacrée, fruit de cette terre, humble et reconnaissant, même à la souffrance, reconnaissant.
Consultations de pages de la semaine précédente
jeudi 28 avril 2011
mercredi 27 avril 2011
Si peu que ce soit...
Si peu que ce soit, travailler la question de l'abandon, de cette peur là, animale, bien ancrée au plus profond, depuis l'enfance... c'est comme si j'étais resté assis pendant des heures, pendant des nuits, comme si la Chandeleur n'était qu'une arriviste sur talons aiguille, en pourpoint souple, comme si l'énergie que mettait l'ennemi à conquérir nos batteries m'avait mis à la porte de tous les ports de la mer Noire et que j'avais du me réfugier, en plein été, à Irkoutsk... Dommage pour les pissenlits, les marguerites jaunes et les fers de lance de l'insupportable contestation même pas sortie de l'oeuf et déjà dressée à se trahir. Je demeurais cette sentinelle qui ne guettait, ne surveillait plus rien, l'ennemi était dans la place, la cour intérieure, depuis longtemps, se moquant à voix basse de nos canons pointés vers le large d'où il devait venir, on en était sûr. Pas la moindre plaine, pas le pire chagrin. Je sentais seulement l'impatience des prénoms se terminant par i à me lancer l'ultimatum des souris sûres. Je les attendais sans le savoir, les prénoms en i, malgré mon obsession de ceux en a...
lundi 25 avril 2011
Cette femme dont j'ai le secret
Elle vient, je la vois venir. Pose son foulard sur le muret. Il fait beau, cela va sans dire. Ses yeux cherchent l'horizon ; sa main, ma prison. Je chante. Muet. Cette femme dont j'ai le secret.
jeudi 21 avril 2011
ses doubles
ses doubles, les masculins, les féminins, les androgynes et les catins, et les chats de gouttière, et les princes du dessert, et les familiers des ducs et des ivrognes des places pelées par le froid de l'hiver et la canicule des étés oubliés, et puis simplement, les reflets de tous ceux-là, improbables, dans la vitre double d'une fenêtre grande ouverte
mardi 19 avril 2011
Il y aurait eu Emilie
et il y aurait eu Djemila et puis le retour des sardines quand les mareyeurs sont pris de nostalgie, et puis on aurait dansé sans penser, et puis on aurait eu de la chance, et la chance aux pieds de nez se serait faufilée par l'escalier des délices.
La Sainte-Emma
Le 19 avril, où devions-nous être à la Sainte Emma? C'était, il y a longtemps, mais chaque année, je repense à cette hésitation fort littéraire, au pied du campanile de Siena, qui domine la piazza del Campo, et à Guido Riccio da Fogliano, seul sur son cheval chamarré, immobile devant les collines bleu-nuit de Simone Martini... Bonsoir !
vendredi 15 avril 2011
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