c'est le double, celui qui écrit, et celui qui doute, et celui qui n'a de cesse de trouver son double à l'intérieur de lui, ou alors quand le vent se lève, à l'extérieur, pour mieux revenir au départ de tout : l'intérieur, qui n'est pas le désert qu'on croit, surtout pas. Parcouru par tous les vents, ouvert aux quatre horizons, pieds nus dans la terre sacrée, fruit de cette terre, humble et reconnaissant, même à la souffrance, reconnaissant.
Consultations de pages de la semaine précédente
vendredi 23 décembre 2011
Il pleut pour rien. Evidemment la terre est sèche. Evidemment je reviens de loin. Et n'en suis toujours pas revenu. Dans les anfractuosités verbales, il reste de la mousse. Et du désir. Mais nous n'en sommes pas là. Nous en sommes au souffle. Tu te souviens : le souffle du Créateur qui donne naissance. Que nous faut-il aujourd'hui mettre au monde ? Ton haleine est tiède. La mienne est froide. Que dira donc l'hiver ? Il fait pâle et il fait fier. Les cargos s'en moquent. Je soliloque.
mercredi 21 décembre 2011
il passe et il se tait
L'aventure est à son terme. Demeure la réalité, avec ses charnières éclatées et ses gonds désaccordés. Etrange fin d'année, étrange année. Alors on se dit qu'en changeant de millésime, les choses automatiquement changeront à leur tour. Ce n'est pas vrai. Le temps n'existe pas, drôle d'invention des humains. Il faut lutter, lutter, encore et encore, pour faire advenir quelque chose qui ressemblera à ce que à quoi l'on croit. Ou qu'on tolère. Qu'on juge acceptable. La mariée est trop belle et les files aux restos du coeur ne cessent pas de s'épaissir, au fur et à mesure que l'estomac se vide. Mais la montagne se rengorge. Et perdure encore.
Inscription à :
Articles (Atom)