à Vauvert (30) librairie La Fontaine aux livres le 25 janvier 18h
Signatures, dédicaces, lectures à voix haute, chants, accompagnés à a cetara (cistre traditionnel corse)
à Marseille. salon du Livre Corse, Maison de la Corse, 69/71 rue Sylvabelle 13006 Marseille 0491134850 les 26 et 27 janvier de 10h30 à 17/18h
Signatures, dédicaces, lectures à voix haute, chants, accompagnés à a cetara (cistre traditionnel corse)
c'est le double, celui qui écrit, et celui qui doute, et celui qui n'a de cesse de trouver son double à l'intérieur de lui, ou alors quand le vent se lève, à l'extérieur, pour mieux revenir au départ de tout : l'intérieur, qui n'est pas le désert qu'on croit, surtout pas. Parcouru par tous les vents, ouvert aux quatre horizons, pieds nus dans la terre sacrée, fruit de cette terre, humble et reconnaissant, même à la souffrance, reconnaissant.
Consultations de pages de la semaine précédente
samedi 12 janvier 2013
mardi 8 janvier 2013
LA TETE DANS UN COQUILLAGE
Patrick Pérez Sécheret
LA TETE DANS UN COQUILLAGE
Je reconnais à PPS le bénéfice du doute. Non, il
n’est pas cet imposteur grilleur de cigarettes retourné sur lui-même, son
entregent et ses dentelles.
Il s’installe sans peser, ayant parfaitement et justement
soupesé ses chances. On lui connaît des insomnies de bazar, où parfois il se
prendrait pour un coquillage, ou une oreille, c’est selon. Il possède ce
quelque chose du moine, mais tripoteur, bien sûr. Je sais bien qu’il ne l’a pas
grosse, la tête, certes, mais de là à la caler dans l’espace réduit d’une
coquille vide, même de fière taille… Lui qui leur fait la chasse,
impitoyablement, aux coquilles qui lui viennent sous la main, en ses
incessantes relectures qu’il fait semblant de ne pas mener, les abandonnant au
hasard… Qui fait bien les choses, quand le PPS, au hasard, il lui donne un coup
de pouce, un coup dans le dos, ou une petite tape sur les fesses… Ce
littérateur né, qui n’est pas plus littérateur que je ne suis moine, mais Poète
absolument. Cet homme de lettres, à l’antique sens du terme : Poète de
l’instantané, de l’urgence, de l’humain. Il offre à l’encan, et à ses frères
humains, justement, ses diapositives du vivre. Ses repérages cosmiques. A la va
vite apparemment, mais non : il sait bien où il va le bougre : là où
s’engouffre le vent et la beauté des hommes, leur désespoir et leurs
souffrances, sublimés par son lyrisme de bazar, de bars, et d’absolue
nécessité.
Remarques préliminaires seulement.
On se dit qu’il écoute la mer comme on le faisait
enfant : en se collant l’oreille à quelque conque malvenue, mais lui il y
met la tête, carrément… Bon, je ne lui ferais pas l’injure de le traiter de
marin corse – il a toujours été prétendu que nous n’étions pas marins par chez
nous, et là haut, où l’on sait mieux que nous ce que nous sommes ou ce que nous
nous devrions d’être, mais le Culombu, dans lequel on soufflait jusqu’à
naguère, n’a rien d’une légende. Et figurez vous que ce Culombu, cette coque
marine, justement nommée, servait au chant et à l’expression musicale
partageuse et partagée des plus simples, des plus rudimentaires êtres que nous
avons su rester, au grand dam des journalistes et chroniqueurs de tout poil
énonçant leurs sermons depuis quelque Olympe des bords de Seine. Dont PPS évidemment
n’est pas. Il n’aurait pas commis ce magnifique Poème d’Ajaccio, dont il me fit
cadeau voilà une décade, après quelques bonnes libations… Rentré à son hôtel,
rue Fesch, il l’écrivit jusqu’à plus soif.
Le lendemain, j’avais une boule dans la gorge,
comme je l’ai aujourd’hui, à la énième relecture de son nouvel opus… :
« Laissez entrer la rumeur de l’ombre
à la poitrine du soir parmi les roses
à pelisse verte le cœur sur la main
d’une hirondelle un peu décatie
des ombrelles aux pupilles
des valises d’armes pleines les plumes
laissez passer les chemineaux de l’aube
en veste d’apprenti sur le carreau de vivre
Je vous en prie »
Dominique Ottavi
`( LA TETE DANS UN COQUILLAGE, amapola éditeur)
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